Tu veux que je te dise moi ? On me l’aurait dit, je n’y aurais pas cru.
J’habite depuis Juillet 2023 au Portugal, pour combien de temps je ne sais pas. Mais j’apprécie le pays, la météo, la nourriture et les gens. C’est un pays que j’ai découvert il y a plusieurs années mais auquel je me suis pris d’affection à travers notamment l’ACT Portugal.
Une terre d’off road où les chemins restent ouverts à tous et où le partage et le respect entre usagers compte encore.
Bien évidemment, le Portugais est une langue que je ne parle pas (encore) mais je compte y remédier. Cela est bien sûr un frein à la vie sociale surtout pour moi qui avais pour habitude d’organiser des sorties off-road que ce soit quand j’habitais à Bordeaux ou à Paris.
Mais bon, le Portugal est le 5ème pays dans lequel je m’installe en 10 ans, rien n’est donc vraiment nouveau dans cette expatriation.
Et ces derniers mois, j’ai été souvent pris par mon travail me rappelant à Amsterdam et à Paris régulièrement ainsi qu’un roadtrip dans la péninsule ibérique combinant traces du TET et de Vibraction.
Bref, quand en Novembre j’ai vu sur Facebook une publicité ou une publication de la page Touratech Portugal au sujet de O Nosso Dakar 2024, je m’y suis intéressé.
Qu’est-ce que O Nosso Dakar ?
« O Nosso Dakar » signifie littéralement « Notre Dakar ». C’est un événement qui existe depuis 2014 et est organisé par Touratech Portugal et Longitude 009. Longitude009 étant le magasin et atelier dans lequel Touratech distribue ses produits (et qui je pense leur appartient).
Pourquoi la différence de nom ? Aucune idée.
Alors pourquoi créer un événement « O Nosso Dakar » au Portugal ? Car en fait, pendant plusieurs années, le mythique raid du Paris-Dakar (avant qu’il ne s’appelle simplement « Dakar ») démarrait au Portugal. Son dernier passage était d’ailleurs en 2007.
Ainsi c’est une histoire de passionnés qui ont décidé de « ressusciter » le Dakar Portugais. J’insiste sur cette notion de passion, car c’est ce qui m’aura marqué de l’organisation. Toujours des sourires, toujours une tape amicale, toujours à essayer de parler en Anglais pour répondre à tes questions.
La pression ? Sûrement qu’ils l’avaient les organisateurs. Car quand tu accueilles plus de 400 motards pour 4 spéciales étalés sur 4 demi-journées étalées sur 3 jours totalisant 420 kilomètres, tout doit être parfait.
Les autorisations administratives, les hébergements, la nourriture, les éventuels problèmes mécaniques, les photographes, l’ambiance, et bien évidemment la sécurité.
O Nosso Dakar 2024 : qu’est-ce que c’est bon
L’édition 2024 de « O Nosso Dakar 2024 » nous a amenés dans le Sud du Portugal. Cette édition Alentejo-Algarve, du nom des deux régions dans lesquelles nous roulerons, était ma première participation.
Prix de la participation à « O Nosso Dakar » 2024
La participation s’élevait à 359€ ce qui incluait :
- La participation au raid ;
- 2 nuits d’hôtel ;
- 3 déjeuners, 2 petits déjeuners, et 2 diners ;
- Une assistance médicale ;
- Une assistance mécanique.
Est-ce que ça les vaut ? Oui ! Pour ce prix-là, t’as à peine 2-3 jours d’événement en France sans le couchage ou la nourriture.
Ma moto et mon équipement pour O Nosso Dakar
Comme toujours, ma babe, une R1250 GS Adventure de 2020 et ses 45 000 kilomètres, équipée en pneus offroad Motoz RallZ. Si tu t’interroges sur la monte à prendre, je t’ai fait un article sur les pneus off road moto.
Je ne l’avais pas conduite depuis un mois, et mes derniers tours de roue en offroad dataient de début Octobre. Elle sort de chez BMW pour un changement de roulements de roue avant qui leur aura pris 5 jours (oui, le niveau de services dans les garages auto comme moto laisse malheureusement à désirer).
N’hésite pas à lire et donner ton avis sur mon article Quelle moto choisir pour un long roadtrip ?
Mon équipement sera très léger comme nous dormons à l’hôtel et que cela ne dure que 3 jours :
- Casque Shoei ;
- Tenu Rev’It Sand 3 que j’ai depuis 2020 ;
- Gants Rev’It Sand 4 ;
- Mon sac 35 litres SW-Motech avec à l’intérieur :
- Quelques vêtements et une paire de chaussure (je mets toujours un point d’honneur à pouvoir m’habiller « normalement » après une journée de moto dans la terre) ;
- Pédale de frein et sélecteur de vitesse ;
- Sangles ;
- Trousse à outil ;
- Kit de mèches pour pneus tubeless ;
- Pince plate ;
- Pince coupante ;
- Pompe à pied double pistons ;
- Un peu d’huile et un peu de liquide de refroidissement ;
- Kit premiers secours.
Et je pense que c’est tout.
Oui, c’est assez loin de l’équipement pour un road trip moto que j’ai l’habitude de prendre quand je pars en autonomie et donc avec une tente moto.
Côté guidage, l’organisation nous donnera à l’avance les fichiers GPX de chaque spéciale ainsi que les liaisons entre les débuts et fin de spéciale et notre hôtel. Pour le guidage, je ferais comme à mon habitude avec mon vieux Huawei P30 Pro au-dessus du TFT de la moto.
Pourquoi je n’utilise pas un « vrai » GPS ? Pour toutes les raisons citées dans cet article dédié aux gps moto en offroad.
Dans la suite de l’article, je vais te décrire mes deux spéciales. Si tu trouves le ton un brin cavalier c’est parce que c’est ce que j’ai écrit le jour même de chaque spéciale. Il y a une espèce d’euphorie dans mes phrases que j’espère tu apprécieras.
Spéciale #1 : une première incroyable
98.2 kilomètres de Odemira à Barao de Sao Miguel
Tout démarre le vendredi 12 Janvier 2024. Le planning est clair, il faut d’abord se rendre à Odemira afin de :
- Passer le contrôle des véhicules et passage au sonomètre entre 09H30 et 11H30 ;
- Puis déjeuner ;
- Et enfin, prendre le départ à compter de 13H30.
Comme chaque veille de roadtrip je sais que l’excitation me gagnera et que je n’arriverai pas à me coucher tôt. Je veillerai donc avec un ami jusqu’à 1H du matin.
Ayant 2 heures de route depuis chez moi jusqu’à Odemira, je me lèverai autour de 7H30 du matin. Une fois prêt et équipé, je pars autour de 08H30. Il fait 5°C… Je n’ai pas pris mes doublures thermiques car je pensais que ça allait se réchauffer rapidement mais non. Les 150 premiers kilomètres qui me séparent d’Odemira seront fait sous une couche nuageuse ne laissant pas percer le soleil.
Néanmoins, les derniers 30 kilomètres sur route sinueuses verront enfin les rayons du soleil montrait le bout de leur nez. J’arriverais frigorifié peu après 10H30.
Sur le parking, des centaines de moto ont déjà passé les contrôles.
Je me présente, il y a 3 stands, j’avance vers un. Je montre mon permis de conduire, les papiers de la BMW, et on me demande de monter dans les tours pour le contrôle du sonomètre. Je ne suis pas inquiet, j’ai une ligne Akra homologuée et non modifiée.
On me donne 3 autocollants :
- Mon numéro à mettre sur l’avant de la moto ;
- Un autre autocollant avec mon numéro mais plus petit à mettre sur le côté au cas où l’autocollant de l’avant soit illisible ou déchiré ;
- Un numéro avec le numéro de l’assistance au cas où j’en ai besoin ou si jamais je tombe inconscient et que d’autres personnes puissent contacter l’assistance du rallye (ouais, ambiance).
Bref, j’enlève mon numéro 45 du GS Trophy de 2021 et du Trail Adventure Days de Juin 2022 pour mettre celui de O Nosso Dakar et je serais numéro 113.
Sur le parking, on commence à me parler. Des Portugais me demandent en Français ou en Anglais si je suis venu spécialement de France pour l’événement. Non, j’habite à côté de Lisbonne. Je n’aurais pas fait plus de 1000 kilomètres pour un simple événement de 3 jours même si ce dernier est très bien préparé.
Quelques échanges puis vient l’heure d’aller déjeuner dans un bâtiment de la mairie. En mode self-service et géré par une école hôtelière, la nourriture ne sera pas excellente, mais ce n’est pas grave.
Je souhaitais être dans les premiers à déjeuner car je souhaite me lancer dans les premiers sur la grille de départ.
Je t’explique mon raisonnement : j’étais à Paris pour le travail et ne suis rentré à Lisbonne que Mercredi soir. Mais j’avais constaté en regardant la météo que les derniers jours avaient été pluvieux.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire que les sols seront gorgés d’eau et qu’éventuellement ça peut être « gras ».
Si t’as déjà roulé à plusieurs, tu sais qu’un passage terreux gorgé d’eau ne ressemble plus du tout à la même chose après le passage de la 10ème moto que pour le 1er motard. Et si tu roules en maxitrail avec une bécane qui fait plus de 220 kilos, tu sais que le gras ce n’est pas la joie.
Et comme nous sommes plus de 400…
Mon objectif ? Partir dans les 50 premiers pour éviter des bourbiers qui n’en seraient pas.
Bref, je finis de déjeuner, et je redescends au parking. Je me prélasse au soleil, il fait maintenant 15°C. Je remarque des premières motos qui vont se positionner devant l’arche de départ BMW Motorrad.
Je décide de m’y joindre.
Sur la grille, je rencontre un Français en T7 qui réside à Lisbonne. On papotera puis il me fera remarquer que je suis le seul maxitrail dans le groupe de tête. Je lève la tête et je vois des 450, des T7 en masse, des 690 et 790 puis des 701. Mais rien au-dessus de 800. Bon, ai-je fait une erreur ? Devrais-je me mettre sur le côté ? Puis je me dis que non, qu’on verra les premiers kilomètres.
Autour de moi, j’avoue que les mecs ont l’air chaud. Ils ont plein de gadgets notamment pour nettoyer leur masque. 3 mois sans off-road et 1 mois sans bécane je commence à douter. « Tu verras », « si tu ne joues pas dans ta ligue, tu laisseras passer ». Ouais, mais l’égo quand même…
La sirène retentit. L’heure de s’équiper. Que fais-je dans le groupe de tête dans une région que je ne connais pas avec une bécane de +260 kilos ?
Je branche mon Sena pour avoir de la musique comme à l’accoutumée. OSMand est chargé, il y a une zone limitée à 30 km/h d’ici 5 kilomètres puis c’est tout. Les autres marqueurs carte sont des stops à des intersections avec des routes.
C’est à mon tour avec 2 gars en T7. Je partirai avec la vague 6 ou 7 donc autour de la 20 ème position. Et c’est parti.
Et là, boue. Une alternance de bourbier et de gras. Mais ça va, ce n’est pas trop labouré encore et je passe sans trop perdre de temps.
La trace descend au sud vers l’Algarve, donc plus sec normalement. Je me dis que c’est ok de perdre un peu de temps sur la première section et que je pourrais rattraper un peu plus tard.
Finalement, je me ferais dépasser dans la zone 30 par une des deux T7 avec qui je suis parti. J’ai les boules car j’étais à la limitation, il ne devait pas me dépasser.
Pas grave, on continue. Après 15 kilomètres, je ne m’étais toujours pas fait dépasser donc je suis plutôt confiant.
Cependant, je note que mon câble de charge du smartphone de guidage est débranché, et que je n’ai pas les bons paramètres dans OSMand. Dans ce genre de situation, tu n’as pas le temps ni l’envie de t’arrêter. Si tu perds des places, ça laboure devant, les bourbiers et zones de sable deviendront plus compliquées pour la grosse Bertha.
Au fur et à mesure, les zones de gras deviendront plus rares ce qui permettra de garder du rythme. Je remonterai les autres concurrents à cause de leurs chutes, de leurs arrêts, de leurs erreurs de navigation.
Navigation d’ailleurs. Un problème de paramétrage de mon OSMand compliquera ma lecture du tracé. Je ferais 6 erreurs de navigation mais je ne serais jamais rattrapé.
Navigation toujours. En vrai, tu comprends la difficulté et j’ai du respect pour les pilotes pros. Mettre du gaz, vérifier ta trajectoire, anticiper puis baisser la tête pour regarder ton tracé.
Un raid ce n’est pas comme suivre la trace du TET ou de l’ACT. Tu te mets la pression pour être au top niveau sans non plus te mettre à la faute. Et conjuguer conduite et navigation, ouais c’est compliqué.
N’oublions pas que nous sommes aussi en forêt. Donc pas de longue visibilité et puis surtout, les exploitations forestières tracent des chemins non répertoriés donc ça complique ta lecture.
Plus je remonterai les concurrents, plus je me retrouverai seul. Je comprends que je dois être dans les premiers quand il n’y a quasiment plus de traces au sol. C’est ce qui complique d’ailleurs la navigation. À ces vitesses-là, je préfère avoir quelqu’un pour ouvrir devant.
98 kilomètres c’est peu. Et pourtant, on se surprend à être fatigué assez rapidement. L’attention qui est portée est importante, le cerveau fatigue, l’erreur peut être fatale. Encore une fois, on pense aux pilotes pros qui ont des spéciales bien plus longues à des vitesses bien plus folles.
Les principales difficultés que nous aurons rencontrées : une poignée de bourbiers, et des passages à gué parfois très profond mais comme tu arrives vite, t’as pas le temps de juger de la profondeur. Un photographe doit en avoir une belle d’ailleurs de moi qui rentre dans le premier passage à gué et serais totalement recouvert d’eau.
Je me ferais deux belles peurs :
– une sortie de courbe boueuse où je sors de la piste et pars vers une souche et heureusement j’arriverai à corriger et repartir sur la piste ;
– une mauvaise appréciation de la distance sur OSMand et je me retrouve à rentrer à 110-120 km/h dans une courbe qui descend sans visibilité. Mais ce sera rattrapé.
Parti vers 13H, j’arriverai à 15H14 (comme prédit par OSMand d’ailleurs, pour une fois qu’il ne se trompe pas dans ses estimations). À l’arrivée 3 T7 dont les 2 mecs avec qui je suis parti et moi. Je serais donc 4eme au provisoire.
Provisoire oui, car les derniers départs étaient à 14H46. Donc il faut attendre toutes les arrivées pour avoir l’ensemble des temps.
De retour à l’hôtel, je partagerai ma chambre avec un Français. Ils sont venus avec son grand frère, et ses parents depuis Toulon spécialement pour l’événement. 1800 kilomètres pour 3 jours de raid, mais c’était un rêve de faire ce genre de choses en famille. Ils n’ont pas beaucoup d’expérience en offroad mais se sont quand même lancés dans l’aventure.
La preuve que « O Nosso Dakar » est vraiment accessible pour tous et peut s’adapter au challenge de chacun.
Ils sont partis dans la seconde moitié et la description qu’il me fera du tracé me conforte dans mon choix d’être parti dans les premiers. Bourbiers, chutes de concurrents dans les gués, personnes qui s’arrêtent faire des pauses, clairement ça roulera plus lentement. Ils auront bouclé la spéciale en 4H30 si je me souviens bien par rapport à moi qui la boucle en moins de 2H14.
En attendant le dîner, je regarde le GPX des deux spéciales de demain afin de voir les waypoints posés par l’organisation, le nombre de zones en forêt, l’altitude, etc.
Le dîner sera excellent. Un buffet royal et une table que je partagerai avec la famille dont je parlais plus haut.
22 heures je serais déjà au lit.
Spéciales #2 et #3 : « plus vite ça n’aurait pas été raisonnable »
C’est avec ces mots que je résumerai nos deux spéciales du jour. La SS2 de 124 kilomètres ce matin, et la SS3 de 74 kilomètres cette après-midi. Elles feront une boucle afin de nous ramener à 30 kilomètres de l’hôtel.
Je me suis dit que j’allais être plus intelligent que les autres ce matin et me lever tôt pour être au petit déjeuner le premier. Comme ça, je pourrais rallier dans les premiers le point de départ.
Bah Figure toi qu’il y avait 100 autres mecs plus intelligents que moi puisqu’ils étaient déjà équipés au petit déjeuner et attablés alors que j’arrivais à peine en jean et basket.
Après un rapide petit déjeuner, j’ai pu rattraper deux minutes de mon temps ayant oublié mon dentifrice chez moi (il n’y a pas de petites économies). Je ne te parlerai pas de l’haleine bien sûr, mais au moins j’ai pu m’équiper plus vite.
Malgré mon retard, j’arriverai 1er à l’arche de départ. En fait, par expérience de roadtrip, je sais finalement ranger mon matos plus vite et j’avais surtout fait le plein la veille.
Sauf que partir en premier, bah ce n’était pas mon plan. Mais tant pis. Bah oui, qui dit premier dit ouvrir la piste et tu ne peux donc pas te fier aux traces au sol et tu ne peux compter que sur toi.
08h30 arrive, heure du départ. Nous serons 2 pour la vague 1. Avec moi un TTR mais je ne le reverrai qu’à l’arrivée.
Avant de partir, le chrono me dit « c’est une section rapide ce matin ». Dans ma tête je me dis « tu sais, je n’irais pas beaucoup plus vite qu’hier si je veux finir en bon état. »
08h30, une tape sur l’épaule qui veut dire « go ». J’ouvre, comme un connard. Le mec en TTR il doit gober mes cailloux.
3-4 kilomètres, puis on arrive sur une piste large. Très large et droite. 150km/h, tu te plantes, tu envoies tout en l’air : la bécane, le pilote, ça devient un puzzle.
Au loin, un mec sur la gauche, je ralentis (à 110 quoi afin d’être raisonnable). Putain c’est un des photographes, je rouvre.
On arrive ensuite dans les collines. Je ne vois personne derrière moi. Les traces se resserrent mais si tu vises bien tu arrives à pas imposer trop de contrainte sur la moto et à prendre de la vitesse.
Le sol a une couche de boue en surface. Je suis sur le cul de ma vitesse de passage. Ce matin, la GSA danse. Je trouve un confort incroyable dans mon pilotage. Toujours dynamique sur les appuis mais tout s’enchaîne très bien. Tu perds un peu l’arrière, un peu l’avant, mais la bécane garde le cap, jamais je ne me ferais peur.
Sur certaines bosses, la GS décolle. À chaque réception, la promesse d’une facture salée à la concession. Non je déconne, je ne roule pas en Triumph. C’est toujours impressionnant de se dire que ce gros tas de ferraille arrive à s’envoler. Preferences 33 m’avait dit de faire attention à ma jante avant, je pense que je n’ai pas compris.
Mais toujours cette impression d’avoir déverrouillé un truc en moi subsiste. La bécane saute, glissouille, même le frein couplé suffit à la faire partir en glisse, je rééquilibrerai avec les gaz et de l’embrayage si besoin. La section est parfaite pour un maxi trail, pas d’enfilades abruptes qui casseraient le rythme, de belles courbes longues permettant de garder du rythme sans jamais freiner.
Ma seule peur de cette spéciale aura été sur le bitume (10 kilomètres au total) trempé sur lequel les MotoZ RallZ feront défaut.
Ma seule vraie erreur ? Avoir mal géré un passage à gué (en gros être rentré comme un bœuf) et avoir de l’eau à l’intérieur des bottes qui sera passée par-dessus. Je te jure j’en pouvais plus de patauger. Puis les bottes étanches c’est bien mais une fois l’eau à l’intérieur, bah ça ne sort pas.
J’arriverai à 10H50, l’orga aura à peine fini de gonfler l’arche et le chrono arrivera en courant vers moi et s’excusera car ils ne pensaient pas qu’on finirait si vite. Les suivants arriveront à 10h58 et ils étaient partis en vague 5 donc 5 minutes après moi. La TTR de départ arrivera à 11H05.
11h30 ouverture du buffet. L’orga nous dira que nous n’aurons nos temps qu’à la fin pour éviter de nous pousser à la course et à avoir des comportements dangereux. De suite, le doute s’installe… Comment allons-nous comparer nos tailles de [complète ici] si nous n’avons pas les chronos ?
Hein ? C’est vrai ça… Dans une discipline encore très masculine, la question suprême reste basique : qui a la plus grosse ?
Qu’à cela ne fasse, les concurrents me donneront deux courses Portugaises de plus haut niveau où ça s’écharpe vraiment. Je me les note pour cette année afin de souffrir 😎 En attendant, on connaît nos positions de départ et nos positions d’arrivée. Nous sommes toujours les mêmes idiots à nous présenter en premier, et je suis d’ailleurs le seul maxitrail obèse de plus de 1000cc.
12h20, je pars aligner ma bécane. Je serais 10eme sur la grille. 12h30 le second chrono est en retard (le premier chrono fait encore les arrivées de la spéciale du matin). 12h40 départ pour moi.
74 kilomètres. Certains avaient tablé sur une trace courte facile pour éviter la casse. Mais non.
Pris avec une 701, on ouvrira en grand pendant 2-3 minutes. Puis on remontera dans les collines. Cette fois, les courbes sont très accentuées, les pistes étroites. Impossible de mettre du rythme. Je rattrape un concurrent, je le dépasse, je vois la 701 pas trop loin, je la raccroche, puis quelques minutes plus tard elle disparaîtra dans cet enchaînement d’eucalyptus.
Je fatigue, je sens que c’est dur. Plus autant à l’aise que ce matin. La trace est cassante car elle force en maxitrail à bien descendre en vitesse.
Et puis, elle est technique. Il y a beaucoup d’ornieres, de pierres roulantes à certains endroits. Je passe en me disant que les débutants vont « s’amuser » et qu’il y a certaines montées qui vont sûrement être de vrai casse-tête pour certains (ce que me confirmera mon « colocataire » d’hôtel). Mais rien d’insurmontable à qui ne s’arrêtera pas au milieu et saura jouer de l’embrayage.
Sur une section de route de 5km, je rattraperai deux 701 que je doublerai. Revenu sur piste, on fera quelques minutes ensemble. De derrière la GS perd l’arrière à chaque freinage avec un peu d’angle mais elle rattrape toute seule (enfin faut jouer avec la poignée de gaz), je préfère me dire « elle s’équilibre » plutôt que me dire que j’y vais comme un sagouin.
La facilité qu’ont les 701 à enrouler est déconcertante, quand toi tu te retrouves à te balancer dans tous les sens sur ta bécane pour réduire ses contraintes et garder le maximum de vitesse en courbe. Les 701 finiront par me semer dans les enfilades des collines.
Plus loin, je double un groupe qui s’est arrêté pisser ou faire de la mécanique, je ne suis pas sûr je n’ai pas le temps de regarder. Juste un signe du pouce pour m’assurer qu’ils n’ont pas besoin d’assistance, le mec me répond d’un pouce, allez c’est parti on trace.
Le raid c’est de la régularité.
Dans les 10 derniers kilomètres, je suis tranquille. Je sais que je dois avoir 2-3 bécanes devant moi vu les traces, et je n’ai personne en vue derrière moi.
Et là on attaque des successions d’épingles. Je ressens la fatigue. Sur les 3 dernières j’y vais avec le pied car je suis trop mort pour jouer l’équilibriste et le contrepoids.
Kilomètres 65 à 70 on est sur des crêtes. Ça roule super bien, mais je me ferais surprendre par la visibilité. À certains sommets on ne voit pas comment ça repart, et je me retrouverai à deux reprises à monter sur les bords de la piste car j’arrive trop vite pour négocier le virage.
Bordel Quentin, tu ne vas pas te mettre au tas si proche 😕
Allez, kilomètre 71 on redescend. Toujours personne derrière, ça commence à tirer. Bientôt fini.
Kilomètre 74, l’arche (pas de Noé). Et je trouve les deux 701. Je serais 3ème.
Les mecs me féliciteront pour les quelques kilomètres de baston entre nous et seront impressionnés de voir une grosse GSA aller si vite en off-road. On n’aura peut-être pas le classement de la spéciale, mais j’aurais les chevilles qui enflent 🤣
Fini à 14h20, j’attendrai un Français en T7 parti peu après moi. On rentrera à l’hôtel, j’irais acheter du dentifrice, et on fera le plein pour être tranquille demain.
J’ai même le temps d’aller me balader en bord de mer.
Je pense aux mecs qui vont finir vers 17-18H, auront encore à faire leur plein, se doucher etc. alors que le groupe de tête on aura eu une bonne partie de l’après-midi pour souffler ou faire la mécanique si tu as une KTM (ça va je déconne).
D’ailleurs, j’ai sorti ma trousse à outils ce midi mais pour une T7 😅
Spéciale #4 : clap de fin
La dernière spéciale en ce dimanche 14 Janvier s’annonce ensoleillée. Nous attendrons même les 19°C durant celle-ci. Longue de 138 kilomètres, elle semble présenter plus de portions d’asphalte (une trentaine de kilomètres).
La dernière spéciale, je pense que c’est un moment particulier. Encore une fois, c’est de la pure spéculation car je n’ai pas demandé.
Mais je pense qu’il y a 4 catégories :
- Ceux déçus de leur raid et qui veulent faire une dernière étape incroyable (je dis ça car j’ai vu des mecs s’aligner au départ devant moi que je n’avais pas du tout vu avant) ;
- Ceux qui ont toujours autant envie de bouffer tout le monde au chrono ;
- Ceux qui s’en moquent et feront comme d’habitude car leur objectif c’est d’arriver ;
- Et enfin ceux, qui comme moi, se disent qu’ils ont fait une jolie performance sur les 3 premières spéciales et donc qu’il vaut mieux se mettre sur un rythme très convenable mais ne pas se mettre à la faute si près de la fin.
Bref, revenons à notre spéciale. Je partirais autour de la 10-12ème place. Devant moi, pas mal de bécanes légères. Des CRF 300, une 690, des 450, une T7, les 701 et des bécanes que je ne connais pas mais qui n’ont pas le gabarit de babe.
Hop, petite tape dans le dos, c’est le départ. Je pars avec la T7. Un Portugais qui m’a parlé plusieurs fois, tantôt en Anglais, tantôt en Français. C’est d’ailleurs à lui que j’ai prêté mes outils la veille.
Je roule derrière lui. Il est un peu mou dans les lignes droites mais il a la bonne vitesse de passage en courbe. De toute façon, je ne me sens pas dedans. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression de ne pas retrouver les synergies que j’avais la veille avec ma bécane.
Je ne m’énerve pas contre moi-même, l’enjeu est trop important pour prendre le risque de s’énerver et de commettre une erreur d’analyse. Je ne trouve pas mon rythme mais de toute façon je tiens quand même la roue de la T7 et personne ne nous double.
Et même, on remonte progressivement des concurrents y compris les 2 CRF.
Tout se passe bien, mais finalement la T7 commence à s’éloigner de moi.
Je me retrouve alors tout seul. Dommage, moi qui me reposais tranquillement en le laissant faire le guidage. Je savais que la fin de la trace comporterait des sections plus larges et plus rapides, je prévoyais de le coller jusqu’à ces sections-là puis le dépasser à ce moment-là. En attendant, il aurait fait la navigation pour moi.
Bon tant pis, je dois alors faire ma propre navigation. Je crois qu’il y a encore 4 motos devant moi.
Progressivement, je me reprends. Mais il y a quand même quelque chose qui fait que je ne vais pas aussi vite qu’hier. La fatigue ? Je m’aperçois que j’y pense trop, c’est peut-être ça. Arrête de penser, pense à ta trajection et cherche à sentir ta moto.
Progressivement, je reprends mon rythme. Je me réveille, la température augmente, je trouve enfin mes repères. Je ne vois personne derrière moi.
J’aurais même le « luxe » de faire 4 erreurs de navigation sans qu’elles me coûtent une place.
Arrivent les dernières sections, des grandes pistes larges. J’avoine.
Il commence à y avoir des gens sur la route ou à certaines intersections. Je comprends qu’ils sont là pour nous voir car ils applaudissent ou font des signes de pouce.
Je sors de cette grande section, j’arrive sur la route. 3-4 kilomètres, et on repart sur une piste entourée de clôtures pour du bétail.
Je comprends aux gestes d’un des spectateurs que je peux ouvrir en grand. La ligne droite est longue, les gestes du spectateur indiquent que je peux y aller à fond.
90, 100, tiens c’est marrant cette bosse au loin,110, 120, ah mais c’est vraiment une bosse, la descente doit être progressive je suppose, 130, 135, décollage.
« Allô Houston, on a un problème. Je ne trouve plus la Terre ».
A gauche et à droite de la redescente de la piste, je devine des gens accroupis. Une douzaine je crois. Des photographes ? Sûrement.
« Quand est-ce que ça atterrit ce machin ? »
« La photo va être belle en tout cas. Je ne sais pas ce que ça donnera à la réception mais la photo sera chouette. »
Contact.
Tout va bien. 135 km/h toujours.
Il faut savoir qu’au-delà de 35 km/h, une moto garde l’équilibre toute seule. Sauf si tu imposes une contrainte excessive sur elle bien évidemment. N’ayant pas touché à la direction pendant que j’étais en l’air, la réception sera « parfaite ».
Et j’exploserai de rire.
Je sais qu’il me reste 3 kilomètres.
Quel pied.
Mais quel cochon.
Et là, virage à droite à l’aveugle à cause d’une clôture. Je ralentis. Puis virage à gauche qui fait passer sur une bande de béton. Je vois le fossé se rapprocher dangereusement. Je me dis que c’est vraiment un coup à s’en mettre une. Si proche de l’arrivée…
Et puis la piste tourne à gauche. Je la rate et m’en aperçois 30 mètres plus loin. J’opère un demi-tour, je m’engage dans la remontée. J’atteins le bitume et je vois l’arche 100 mètres à droite.
Je passe l’arche.
Filipe Elias est là. Il est le fondateur du projet Touratech Portugal et Longitude 009. Il me demande si j’ai aimé l’événement, on discute 20 secondes, je lui dis à quel point je suis ravi. Puis il demande à la photographe de faire une photo de lui et moi.
Je trouve ça bizarre. Après tout, je suis arrivé 5ème.
Je me pose sur le côté. Depuis le sommet de la colline, on peut voir arriver les concurrents et notamment ceux qui comme moi rateront la bifurcation pour monter au sommet.
Et là, je vois arriver 2 motards en trails légers. Filipe leur parle un peu, mais pas de photos. Puis arrive le mec en T7 avec qui je roulais. Quelques phrases, mais pas de photos non plus.
Je viens de comprendre : je suis arrivé premier de la spéciale.
Je n’en reviens pas.
Aucun souvenir de les avoir croisés.
Je me dis que les copains vont encore se moquer de moi car j’aurais une photo où j’arrive #1 sans montrer une quelconque joie.
Bon c’est pas grave.
Je rejoins la salle communale pour le déjeuner. En redémarrant, je m’aperçois que je suis à 1.5 bars à l’arrière contre 2.0. J’ai forcément une crevaison.
Arrivé à la salle communale, je trouverai un large clou. Heureusement que ce n’est pas arrivé plus tôt dans la spéciale. Je sortirai le kit de mèches et je réparerai en 5 minutes, puis 5 minutes pour regonfler à la pompe à pied.
Raid fini, des souvenirs plein les yeux, une envie de recommencer. Plus vite, plus fort, mais toujours avec cette même recherche de connexion et de dépassement.
Mes conseils en Rallye-Raid
Alors, je ne me prétends aucunement pilote professionnel ni même amateur confirmé. Je suis plutôt poireau confirmé.
Bien que j’aie de l’expérience en off road je n’ai jamais fait du haut niveau, de la compétition officielle, ni même vécu entouré de champions professionnels. J’ai toujours eu une vision de la moto en off-road tournée voyage pour aller le plus possible là où de personnes peuvent aller.
En revanche, c’est vrai que j’ai toujours apprécié la compétition dans certaines disciplines que j’ai pu pratiquer. Cet événement « O Nosso Dakar » a aussi été une découverte de quelque chose de fort, une communion avec la moto et le chrono. Un état d’esprit où tu cherches tes limites, mentales, mécaniques. Une sensation incroyable que je souhaite revivre.
Bon, laisse-moi donc te donner mes quelques conseils :
- Choisis ta position de départ selon ton niveau et tes objectifs ;
- Roule sur une bécane fiable ;
- Regarde la météo des jours précédents et les prévisions pour anticiper sur ta tenue et ta conduite ;
- Sois prudent, pour toi et pour les autres ;
- Sois fort mentalement, c’est normal de tomber, c’est normal de se faire doubler, c’est normal de fatiguer, c’est normal d’avoir des courbatures ;
- Fais le plein et ta mécanique le soir ;
- Respecte l’organisation et les autres participants ;
- Si tu veux avoir de jolies photos de toi, ne pars pas dans les premiers ;
- Non, ce n’est pas la moto.
Conseil #1 : place-toi sur la grille de départ selon ton envie et tes objectifs.
On ne va pas se mentir, tu peux être sur un rallye amateur ou même un raid sans chrono, ceux qui alignent leurs motos dans les premières sont là pour faire un temps. Ils sont là pour se bastonner et faire de leur mieux.
Donc si t’es là pour la balade et en chier à aider les autres, laisse les 20% premiers partir. Tu hériteras des bourbiers mais ça évitera surement de te mettre en danger.
Si tu es là pour te prouver quelque chose et/ou comparer la taille de ton machin, positionne-toi dans les premiers. Tu n’as pas envie de te mettre en danger ou mettre en danger les autres en remontant tous les tréteaux qui manquent de confiance en eux ou n’ont pas la technique.
Conseil #2 : prends une moto fiable
Je paie 359€, c’est pour profiter des pistes et de la logistique. Pas pour faire de la mécanique et rater des bouts de spéciale.
« Non mais c’est ça aussi la beauté des raids d’antan ». Arrête de te la raconter, si tu dois sortir les outils sur des spéciales qui font environ 100 kilomètres, jette-la ta bécane.
Conseil #3 : la météo et la température
Consulter la météo les jours qui précèdent te permettra de te faire une idée de ce qui t’attend. Un terrain terreux arrosé par quelques jours de pluie sera boueux. Alors qu’un terrain sablonneux sera au contraire plus tassé et plus porteur.
La température enfin : ce n’est pas tant pour la présence de verglas, mais c’est surtout pour le confort du pilote. Le but étant de toujours se mettre dans les meilleures dispositions qu’elles soient physiques ou mentales. Avoir froid c’est terrible, donc anticipe et prends deux paires de gants et tes doublures.
T’as pas non plus envie de t’arrêter au milieu de la spéciale pour te changer. Alors penses-y
Conseil #4 : la vie avant tout
Dans notre cas, on roule sur routes et pistes ouvertes à la circulation. Ce qu’il veut dire que tu peux toujours croiser des exploitants forestiers, des promeneurs, des chiens, et des riverains dans les pistes. Sur la spéciale 2, un motard s’est encastré en sortie de virage dans une voiture car il était trop sur le côté gauche de la piste.
La vie, mais aussi celle des autres. Si tu dépasses, essaie de prendre un peu de distance. N’oublie pas que celui qu’est devant toi ne sait pas forcément que tu es derrière, et toi, tu ne vois pas non plus ce que lui il peut voir. Donc à tout moment, il peut déboiter de ton côté. C’est une des raisons pour lesquelles la position de départ compte. Remonter 15 motos c’est moins risqué que remonter 100 motos même si tu fais ça très bien.
Conseil #5 : le mental, le mental, le mental
Tu te feras peut-être dépasser. Tu te feras peur à certains moments. Tu feras sûrement plus de freinages d’urgence en une spéciale qu’en 3 mois. Tu te diras que tu es un blaireau à ne pas être arriver avant les 100 autres motards au petit déjeuner.
A la fin, ce qui fera la différence c’est ta capacité à te concentrer sur toi, ton ressenti. C’est normal de faire des erreurs, mais tu peux surtout te réjouir d’arriver vivant et avec ta moto en bon état à la fin de chaque spéciale. Car le rallye tout comme le voyage, c’est d’arriver à destination.
Conseil #6 : faire le plain et la mécanique avant
Quand t’arrives en fin de journée, t’as encore l’adrénaline et l’excitation. C’est le moment où ton corps accepte sans rechigner de faire toutes ces choses. Le lendemain matin, tu n’as pas envie de te lever, t’as les courbatures de la veille, puis tu préfèreras sûrement regarder de nouveau les traces et instructions de l’orga qu’aller faire ton plein, ajuster tes trucs, etc. Donc, fais ça la veille tant que tu es encore dans le coup.
Conseil #7 : respecte l’orga et les autres
Je ne vais pas t’expliquer pourquoi ça me paraît évident. Côté pilotes, on a la même passion mais pas nécessairement les mêmes compétences et appréhensions. Penses-y.
Conseil #8 : si tu le fais pour les photos, sois pas dans les premiers
Quand t’es dans le peloton de tête, les photographes ne sont pas encore en place. Le drone ne sera pas sorti pour toi. On préfère sortir le drone pour attraper le plus de concurrents possibles, alors mieux vaut le sortir une fois que la tête est passé car tu auras plus de passages.
Conseil #9 : « non mais si j’avais moi aussi une 701 je finirai #1 »
La moto ce n’est qu’un outil. Le plus important c’est de savoir l’utiliser. Ma 1250 GSA a des défauts oui, mais elle a des avantages là où une 701 en aura moins. Donc c’est une histoire d’équilibre, de sacrifices, mais surtout de savoir utiliser l’outil. Enfin, le principal c’est pas de finir #1 ou taper un chrono, c’est de t’être fait plaisir.
De mon côté, j’ai découvert quelque chose. Ca m’attirait le raid depuis déjà 1 an ou 2. Aujourd’hui, je me pose la question d’investir dans une bécane vraiment faite pour ça pour aller faire des « chronos » et concourir sur des événements plus « musclés ».
O Nosso Dakar en résumé
Les points positifs :
- Organisation au top ;
- Parcours incroyable ;
- Participants adorables ;
- Tarif avec logement et nourriture inclu ;
Les poins négatifs :
- Route et pistes à circulation ouverte ;
- Les vidéos de brief qui sont en Portugais et la communication qui est globalement en Portugais (mais tu trouveras toujours un participant ou un membre de l’orga pour t’expliquer en Anglais) ;
- C’est au Portugal donc si tu habites en France ça peut faire loin mais combine ça avec un ACT Portugal ou un peu de TET si tu veux.
Au plaisir de répondre à tes questions sur l’événement et peut-être se rencontrer en 2025.