Jour 4 : De l’eau à l’eau
Après plus de 24 heures passées dans ce premier ferry, je commence à tirer les premières conclusions. S’encombrer de la combinaison de moto en cabine n’est pas une idée. C’est décidé, pour la prochaine fois, je la sanglerai sur la moto. Après tout, les parkings des ferries sont verrouillés.
En terme de confort, je ne vais pas te mentir, ça reste des sièges inclinables. Ce n’est pas exceptionnel. Mais l’intérêt de la Covid c’est que la plupart des transports sont désertés comparés aux autres années. Du coup, dans cet espace qui compte plus d’une centaine de sièges, nous serons à peine 3 à nous croiser. Tant mieux, je ne souffrirai pas des ronflements des voisins. Cette absence de promiscuité t’invite aussi à étaler tes affaires un peu, comme tu peux le voir sur les images.
Libérer de mon barda, j’en profiterai d’ailleurs pour aller me balader souvent sur le pont supérieur. Je reconnais que je n’étais pas serein à l’idée de laisser ma combinaison et mes bottes sans être à côté, tu n’as pas d’autres choix si tu veux réussir à t’éloigner de ton siège.
A la fin de la traversée, je retrouverai Babe dans toute sa splendeur. On sortira de la cale surchauffée à cause du soleil aussi vite que possible. Bienvenue en Grèce.
Tu sens la liberté ?
Nous sommes le Dimanche 23 Août 2020. Il doit être 17-18 heures. Je dois arriver à Athènes pour Lundi 9H30. Je n’ai pas d’hébergement à Athènes. Je me dis que faire une halte sur la route ne serait pas une mauvaise idée. Les environs de Corinthe semblent tout à fait indiquer. Un rapide coup d’œil sur l’application park4night m’amène à trouver une crique. Je me dis chouette, allons camper là bàs.
Sache tout d’abord que le camping sauvage est interdit en Grèce et que sur l’application il était mentionné que les locaux pouvaient éventuellement te signaler à la police. Du coup, je suis arrivé sur la crique, j’ai trouvé un endroit moins accessible, sans plage, et j’ai attendu que les gens partent avant de m’installer.
Après avoir attendu que les gens partent, je me suis tranquillement installé. Ce soir, je mangerai de nouveau une ration lyophilisée. Mais peu importe. Le clapotis de l’eau sur les rochers a quelque chose de terriblement apaisant. L’occasion de repenser à cette route, celle parcourue, et celle qui m’attend.
Jour 5 : C’est donc ça ?
Il doit être 5h30 quand je sors la tête de la tente. Un spectacle magnifique s’offrait alors à moi. Ce lever de soleil incroyable, un Lundi (le 24 Août), donnait une toute autre approche du Lundi.
Une heure plus tard, après avoir tout remballé, me voilà sur la route pour Athènes. Cette semaine est une semaine de télétravail pour moi. Du coup, il faut que je sois à 10 heures dans un espace de coworking jusqu’au soir ayant mon ferry vers 21H pour Héraklion.
Etant donné que je souhaite prendre une douche et ne pas garder la bagagerie sur la moto, j’ai fini par trouvé un service qui propose de louer des petits espaces de 2m² pour la journée avec un accès à des douches. Une fois la douche prise et mes affaires déposées, je rejoindrai un coworking. Je profiterai de ma venue à Athènes pour me balader entre midi et deux et découvrir un peu le centre de la ville.
L’intérieur du restaurant dans lequel j’ai déjeuné !
Au détour de quelques rues dans Athènes
Arrivé le soir, me voilà parti pour le port du Pirée. Cette fois-ci, j’embarque pour une traversée plus courte entre la Grèce continentale et Héraklion en Crète. Un trajet qui coûte 51€ (31€ pour moi, 20€ pour la moto).
Contrairement à ma traversée précédente, je vais cette-fois faire le choix de sangler ma combinaison et mes bottes à la moto. Je partirai habillé de mon pantalon léger, ainsi que de mon petit sac à dos et le sac de réservoir. Ceci me permettra d’être un peu plus mobile dans le ferry 🙂